top of page

Est-ce que le psychanalyste parle ou est-ce qu'il se contente d’écouter ?

Photo du rédacteur: Madame Annie LejeuneMadame Annie Lejeune

Dernière mise à jour : 12 août 2021

Avant de vous lancer dans une psychanalyse, vous aimeriez savoir à quoi vous attendre. Le psychanalyste que vous aurez en face de vous prendra-t-il la parole, faisant naître un échange, ou son rôle se limite-t-il uniquement à vous écouter ? Annie Lejeune, psychologue, psychothérapeute et psychanalyste à Vedrin, près de Namur, tente de répondre à vos interrogations ci-dessous.


psychanaliste qui écoute

Le stéréotype du psychanalyste

Une certaine image stéréotypée du psychanalyste circule toujours ; celle du thérapeute en arrière-plan, qui écoute sans dire un mot durant la séance entière. La psychanalyse classique préconise en effet un patient allongé sur un divan, tandis que son psychanalyste se trouve derrière lui et le laisse parler sans vraiment intervenir. Cette distance instaurée, cette discrétion professionnelle, a alors un but : permettre au patient d’attribuer des sentiments ou des intentions qui renvoient en réalité à sa propre histoire. C’est le mécanisme du « transfert », théorisé par Freud. Certaines personnes fuient toutefois cette froideur manifeste, qui peut leur donner l’impression de se retrouver seules face à elles-mêmes, et lui préfèrent la psychothérapie, moins formelle. Les psychothérapeutes tiennent eux aussi compte de la notion de transfert, mais ne limitent pas leur relation avec leur patient à ce mécanisme.

La puissance du silence

Le silence est nécessaire, et souvent fécond. Ce qui importe en effet dans le processus de psychanalyse, c’est la parole du patient avant celle du psychanalyste. Le retrait de parole que ce dernier s’impose permet en fait le déploiement de la parole personnelle et authentique du patient, portée par le transfert. La distance lui serait donc bénéfique. Mais il ne faut pas non plus radicaliser cette pratique au point de ne pas tenir compte des besoins spécifiques du patient et de se murer dans un mutisme à toute épreuve. L’interprétation, elle aussi au cœur de l’acte psychanalytique, a besoin de mots pour prendre forme. Il faut également garder à l’esprit qu’un silence peut être chargé de mots, tout comme un débit de paroles élevé peut à l’inverse cacher l’essentiel.

Trouver le psy qui vous convient

Un psy correctement formé ne laissera pas ses propres humeurs ou sentiments transparaître, il n’influencera pas le patient. Ses paroles auront pour but de le guider dans sa problématique. Car si l’on a tendance à parler des dégâts de certains psychanalystes trop silencieux, on omet souvent d’aborder ceux qui parlent trop. Donner son avis à tout bout de champ sort cependant du cadre nécessaire à une cure centrée sur le patient. Vous trouvez que votre thérapeute prend trop la parole durant votre séance ? N’hésitez pas à le lui dire. Tout comme si vous vous sentez seul(e) et désemparé(e) face à son manque de réaction.

Vous avez encore d’autres questions ? N’hésitez pas à contacter Annie Lejeune, habituée à recevoir aussi bien les adultes que les enfants et adolescents en consultation.

Comments


bottom of page