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  • Photo du rédacteurMadame Annie Lejeune

Comment encourager un ado à rencontrer un psychologue ?

Dernière mise à jour : 12 août 2021

Vous êtes confronté(e) à un adolescent difficile ou qui vous semble aller mal. Vous envisagez donc de lui demander de consulter un psychologue pour que la situation s’arrange. Mais peut-on forcer un ado à effectuer cette démarche ? Comment le convaincre que c’est utile ?

L’adolescence, ce moment particulier

L’adolescence est une période de transition entre l’enfance et l’âge adulte, durant laquelle les adolescents sont confrontés à une recherche identitaire et remettent en cause ce qui constitue leur monde, particulièrement dans les contextes familial et scolaire. Ils ont parfois du mal à exprimer ce qu’ils ressentent, et traduisent alors une souffrance par des actes (isolement, absentéisme scolaire, mauvais résultats scolaires, comportements agressifs, addictions, tristesse, apathie, hyperactivité, etc.). Certains de ceux-ci découlent donc tout simplement d’une « crise d’adolescence » normale, tandis que d’autres trahissent un mal-être plus profond qui peut conduire à une dépression. Un psychologue sera généralement à même de déceler la nature des conflits qu’un adolescent vit, ainsi que leur origine. Il pourra ensuite travailler en conséquence.


L’envie et la motivation pour une thérapie réussie

Cependant, ce n’est pas toujours évident de convaincre un adolescent de rencontrer un psychologue. Beaucoup refusent catégoriquement, même s’ils vont mal, et d’autres acceptent avec les pieds de plomb de se rendre à une première consultation, pour ensuite rejeter en bloc le suivi d’une thérapie.Or, on ne peut pas obliger quelqu’un à consulter contre son gré. Pourquoi cela ? Car une thérapie ne fonctionne que si la personne concernée, en plus d’en avoir besoin, la désire également et possède une certaine motivation à la mener à son terme. Cette personne doit donc être consciente de sa souffrance et vouloir la surpasser. Le fait qu’un adolescent soit capable d’évaluer lui-même sa souffrance psychologique et de décider seul s’il a besoin d’aide n’est pas encore tout à fait acquis dans notre société. Quelles sont les causes qui poussent certains à refuser de voir un psychologue ?

- Ils ont peur qu’on se moque d’eux, car avoir besoin d’un suivi psychologique implique encore trop souvent dans l’imaginaire collectif qu’on est fou/folle. - Ils n’ont tout simplement pas de problème, même si leurs parents ou leurs proches essaient de se persuader du contraire. - Ils ont des problèmes, mais n’en souffrent pas, car ils ne se sentent pas concernés (par exemple, en cas d’échec scolaire). Ils trouvent même quelquefois la situation confortable, car les adultes les déresponsabilisent. - Ils ont peur que la thérapie soit dure à assumer pour leurs parents, financièrement ou psychologiquement. - Ils peuvent également, dans certains cas, avoir l’impression que leur propre mal-être accompagne et soutient celui de quelqu’un d’autre. Il ne faudrait donc pas qu’il disparaisse.


Quelles solutions ? Quelles alternatives ?

Tout d’abord, soyez honnête et expliquez clairement votre démarche à l’adolescent dont il est question : vous êtes inquiet(e) pour lui/elle et vous avez besoin d’un avis extérieur.

- Éclairez-le, sans le culpabiliser, à propos des effets de son comportement sur la cellule familiale et sur les autres.

- Dites-lui qu’il pourra donner sa propre version des faits et faire part de ses sentiments en toute discrétion. - Expliquez-lui aussi qu’il pourra stopper ou moduler les séances dès qu’il le souhaite. La liberté est un argument de poids. - Proposez-lui d’éventuellement choisir son/sa psychologue.

Vous pouvez également faire la démarche d’aller vous-même chez un psy pour vous faire conseiller. Votre adolescent doit alors être au courant et pouvoir se joindre à vous s’il le souhaite afin d’entendre ce qui sera dit à son propos. À l’issue de cet entretien, le psychologue pourra évaluer l’urgence ou non de prendre votre adolescent en charge, ou vous orienter vers un autre spécialiste.

Annie Lejeune est psychologue pour les adultes, adolescents, enfants, et accompagne également les mères et leur bébé à Vedrin, près de Namur. Elle peut vous aider si vous rencontrez ce genre de situation délicate. N’hésitez pas à la contacter !

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